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WORKS

POETICS OF WONDER: PASSAGE TO MOGADOR
Translated by Rhonda Dahl Buchanan.
Caligrapher: Caterina Camastra.

"The most moving, beautiful and eloquent expression of wonder in literature. If there has been anything new in recent literature of any type it is this undefinable book: poetry, short tales, and intelligence in each paragraph. A delight." Jeanne Teixidor.

Just published.
Quinteto de Mogador, just Published in Spain, The Five books of Mogador on desire.

La peau de la terre
ou
Les Jardins Secrets de Mogador

Femmes fleurs de Mogador
Par CLAUDE-MICHEL CLUNY,
Le Figaro Litteraire.

Les lecteurs déjà conquis par Les Visages de l’air et Les Lèvres de l’eau (1) vont retrouver le même auteur atypique, son écriture fluide à mi-chemin du rêve, et d’autres théâtres à sa célébration des charmes féminins. Quand bien même le lieu central, l’épicentre de cette gageure dont La Peau de la terre est le troisième livre, le troisième cercle demeure l’immuable et toujours enchanteur Mogador.
Mythique et présent, irréel derrière sa batterie de vieux canons, le port chérifien est devenu digne de figurer dans le Dictionnaire des lieux imaginaires de Manguel. Alberto Ruy Sanchez en fait dans ce livre le coeur d’une fleur dont chaque pétale serait lui-même un jardin. D’où irradie l’imagination imprévisible de l’auteur.
Une femme rencontre celui qui parle. Le séduit, le guide et le perd dans les mystères de ses révélations sensuelles et oniriques, lui laissant tout loisir de s’enivrer des senteurs et des couleurs de jardins qui n’existent pas. Ou, en « voyant » les choses autrement, lui donnant le pouvoir de rêver à des jardins qu’il imagine, ou qu’il a connus. Le rôle de la jeune femme, Hassiba, consiste, telle une houri dans les jardins divins, à donner la parole aux sens pour atteindre à la sérénité. La déambulation du narrateur dans les ruelles animées de Mogador n’est que l’approche aveugle d’un monde protégé, le riyad oasis, jardin secret, refuge... Le plaisir des sens y mène si les sens en déchiffrent les signes. « Le signe est faste. L’invisible est avec lui. » On croirait un vers de Saint-John Perse.
« Toi seul pourras me voir où je ne suis pas. » Une sublimation fait lentement glisser le récit, les récits vers un merveilleux apaisant. Évoquant sa grand-mère, la belle Hassiba avoue : « Quand nous étions encore des enfants avides de contes anciens et nouveaux, elle nous réunissait sous un grenadier, là, dehors. Et je t’assure qu’une fois lancée dans un récit, même le vent s’arrêtait pour l’écouter. Elle ouvrait un trou dans le temps, comme si une seconde se changeait soudain en un fruit mûr ouvert en deux, et la saveur de ses paroles nous attirait dans cet espace appétissant. Peu importait l’heure qu’il était. Elle devenait reine du temps. »
Roman éclaté, le livre conjugue la magie du roman médiéval je pense au Coeur d’amour épris... aussi bien que le conte arabe à cette faculté moderne de connaissance comparée qui a changé notre rapport aux signes. L’éditeur d’art mexicain si éclairé, le voyageur à l’infatigable curiosité qu’est Ruy Sanchez ne laisseront plus, du moins de longtemps, l’écrivain libre de ses rêves : car il s’est donné pour tâche d’inventer ce qu’il sait pour nourrir nos propres songes. Un don lui est acquis, qui est de mêler les éléments, les sensations et la mémoire vive de cette autre dimension de la vie qu’est l’art de conter.
La Peau de la terre, comme les deux titres qui l’ont précédé, s’est placé sous le signe du désir. Il n’est pas jusqu’à la race, ou la secte privilégiée des « Somnambules » qui ne puise la sagesse dans le désir, cette puissance « qui nous modèle ». A condition de nous plier à ses leçons. Le Somnanbule « sait que le désir est toujours une quête. Il sait aussi qu’en cherchant il ne trouvera pas toujours ce qu’il désire ». A l’image du paradis, mirage d’eaux vives et de feuillages El Riyad le jardin auquel accèdent ces heureux du monde semble placé sous un signe inconnu de notre zodiaque. Le paradis n’est qu’un songe toujours recommencé.
L’écriture se joue des difficultés de cette sorte de lévitation romanesque avec une science amoureuse des mots et du phrasé de la langue. Elle déploie des ressources aussi discrètes qu’apparemment infinies capables de s’inventer des espaces et des formes en se riant des lois des genres. Elle met en scène la beauté de l’aube, la somptuosité d’étoffes anciennes aux dessins secrets, ou le cannibalisme bien réel d’arbres maléfiques. Mieux qu’un rêve, ce livre est un voyage immobile et sans fin.

(1) Les livres d’Alberto Ruy Sanchez cités sont publiés par les Editions du Rocher.

En los labios del agua.
or
On Lips of Water,
ou
Les Levres de L'Eau

Rhonda Buchanan from Louisville, Kentucky, USA:

Like the "halaiqui," the ritual storyteller of Mogador who transports his listeners to other worlds, Alberto Ruy-Sanchez invites his reader to accompany the protagonist of "En los labios del agua" on his journey to search for the ancient manuscripts of the Arabic calligrapher Aziz Al Gazali, founder of the "Sonambulos," a caste of men and women for whom desire is the compass which determines their destiny. While the quest for desire is embodied in a feminine protagonist in the author's first novel, "Los nombres del aire," (tranlated as Mogador) in his second novel, the infinite forms of desire, longing, and love are explored by a male protagonist whose name, Juan Amado, reveals his fundamental obsession. The reader who accepts the author's invitation to penetrate the labyrinth of this novel, which is constructed with manuscripts, letters, notebooks, poems, calligraphy, dreams, and memories, should abandon conventional narrative expectations, and prepare to linger over the poetic prose which spills onto the page like the water of a fountain.

In its simplist form the novel is a long love letter written by Juan Amado to Maimuna, the woman at the center of his quest for desire. A whirlwind of erotic possessions carries the protagonist to many lands throughout the world, and finally to the Morrocan city of Mogador, where Aziz Al Gazali wrote his treatises on love so many years ago. As the reader puts together the fragments of this mosaic of desire, the image which emerges is a portrait of the narrator, a Mexican writer who traces his origins from the desert of Sonora to the sands of the Sahrara, and discovers in the Arabic world the seeds of his own roots and those of his ancestors. As he writes the story of his search for a lost paradise, Juan Amado discovers, as does the reader, that words evoked by desire have the power to cross oceans and deserts, erasing distance and time in their effort to reach the beloved. For those readers who enjoyed "Los nombres del aire," the author's second novel offers another opportunity to experience pleasure in Alberto Ruy-Sanchez's imaginary city of desire.

Los Jardines Secretos de Mogador

Publicada en español por Editorial Alfaguara, esta novela se adentra en el misterioso y poético mundo del deseo femenino de una manera muy original y osada: descubriéndonos algunos aspectos del erotismo en las mujeres embarazadas. Un hombre, inicado por una mujer, aprende a descubrir los deseos de los otros en todas partes. Cuando viene a contárselos cada noche a su amante, él convierte al mundo en una especie de gran poema erótico dedicado a su amada. Pertenece al ciclo que el autor inició con los libros premiados: Los nombres del aire, y En los labios del agua.

Mogador

Sandra K.Boujema, from Morroco, Wrote:

"When I went into the pages of Mogador I discovered a new way of understanding my senses and my desires. As important as learning how to read,through the lenses of a poetic an sensous adventure. Telling thestory of Fatma, in the imaginary and walled city of Mogador, this book opens a question about women's desire that only each one of us,women readers, can answer. This is a masterpiece of subtility, a book to share with the dearest persons, a tale to read and read again. I found a sequel of Mogador in other languages. It's title in spanish is Los nombres del aire. The sequel's title is En los labios del agua. Both books exists in french. Les visages de l'air and Les levres de l'eau. An amazing experience for the senses more than a text to read."